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LYCÉE FRANÇAIS INTERNATIONAL GEORGES POMPIDOU

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AEFE

LYCÉE FRANÇAIS INTERNATIONAL GEORGES POMPIDOU

Je joue donc je suis

Date du projet : 21 novembre 2016

Présentation générale : Présentation du métier d'acteur à des élèves de 1ère et de Terminale

Objectif pédagogique : Comprendre les formations menant aux métiers de la scène et échanger avec les artistes.

 

Pourquoi et comment devient-on acteur, metteur en scène ? Comment s’apprennent ces métiers ? Quelles sont les qualités requises pour monter sur scène, pour mettre en scène ?

 

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Dans le cadre des présentations proposées aux élèves de 1ère et de Terminale sur les études supérieures, Morgane Gauvin et Alexandre Herwani (ancien élève du LFIGP), tous deux acteurs et metteurs en scène, sont venus parler de leurs métiers (ils en ont plusieurs !) aux élèves.
Ils ont partagé leur parcours, leurs motivations et leurs projets.

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Conservatoire pour Morgane, Cours Simon pour Alexandre, ils ont tous les deux une formation d’acteur et de metteur en scène, sans oublier l’écriture qui occupe une place essentielle dans leur vie.

A Dubaï, Morgane et Alexandre forment un duo artistique : Morgane joue, depuis deux mois à l’Alliance française un spectacle dont elle est également l’auteur, « Je joue donc je suis » ; un spectacle « seule en scène » qui la mène à retracer sa vie d’expatriée, des Philippines à Dubaï, en passant par la Malaisie et le Gabon. Alexandre est assistant metteur en scène sur ce beau projet.

Un grand merci à Morgane et Alexandre pour leur disponibilité !

 

La classe de Terminale L de Madame Valleix a rédigé un article sur le spectacle de Morgane :

Je joue donc je suis… ou la recherche de soi.

 A l’Alliance française de Dubaï, les mercredis d’octobre à novembre 2016, Morgane Gauvin, expatriée depuis son enfance, nous fait découvrir sa vie et interroge la nôtre sous la forme d’un « one woman show ». Enquête. 

Les attentes du spectateur
Sur la télévision du restaurant adjacent, est diffusé un reportage sur la victoire de Donald Trump aux élections présidentielles. Pourtant, les gens présents y prêtent peu d’attention, et sont impatients de découvrir le spectacle de la jeune femme sur les affiches placardées aux murs. On ne voit que sa silhouette, et le titre de son spectacle « Je joue donc je suis » reste mystérieux pour beaucoup d’entre eux. Ils ne savent pas trop à quoi s’attendre, mais ils ont quelques idées : « Je m’attends plutôt à quelque chose de philosophique », dit Christine M., 44 ans, « après tout,  le titre pastiche la phrase de René Descartes, alors je pense qu’elle va être plutôt sérieuse dans ce spectacle. » ; « J’ai entendu dire que son spectacle est dynamique, rafraichissant », témoigne Mathilde C., lycéenne, « un ami à moi est allé voir sa première représentation ici à Dubaï, et c’est lui qui m’a conseillé de venir ».

Le public est varié, des jeunes, des plus âgés, des couples, même des familles ; tous sont impatients. Ça y est, les portes s’ouvrent, on s’installe.

visuel-je-joue-donc-je-suisUne mise en scène moderne
Dans la salle, sur la scène, une petite tour Eiffel rose au centre, et un écran blanc qui suggère que des images seront projetées. Après une dizaine de minutes, le silence, et une bouche rouge s’affiche sur le fond de la scène : « Il meurt lentement … celui qui ne lit pas, celui qui ne voyage pas, celui qui n’écoute pas de musique … Il meurt lentement … ». Il n’y a pas un bruit dans la salle. C’est alors que sur l’écran on la voit se préparer en coulisses sur fond de musique contemporaine et puis ça y est, la voilà, sur scène. Morgane danse, bouge, rit, et raconte son histoire. Les jeux de lumière se succèdent pour mettre en valeur la comédienne. Sa mise en scène est innovante, oscille entre rire et larmes, peut-être parfois un peu trop vite, mais ce n’est pas grave, elle redonne le sourire et pose les grandes interrogations de la vie.

Un parcours de vie original
Partie de France à 7 ans, elle arrive d’abord aux Philippines, puis part en Malaisie, à Singapour, au Gabon, au Liban et enfin à Dubaï. Chaque pays est une expérience de l’autre et s’accompagne d’une réflexion tantôt drôle, tantôt grave: les Philippins la marquent par leur gentillesse, les Gabonais par leurs danses et leur joie de vivre, les Libanais par leur capacité à vivre malgré la guerre, et les Dubaïotes par leur richesse. On sent l’actrice grandir au fil du spectacle : de petite fille, elle devient femme. De retour à Paris, elle s’interroge sur son identité : qui est-elle ? Elle porte en elle le manteau d’Arlequin, elle est le petit monstre de la mondialisation.

Une étoile naissante
La guerre au Liban et les évènements de 2015 la font devenir française, et donnent naissance à sa vocation, celle de jouer pour exister mais aussi pour transmettre un message de paix qu’elle emprunte à Charlie Chaplin dans Le Dictateur (1940) : « Ne désespérez pas ! Le malheur qui est sur nous n’est que le produit éphémère de l’habilité, de l’amertume de ceux qui ont peur des progrès qu’accomplit l’Humanité. Mais la haine finira par disparaître et les dictateurs mourront, et le pouvoir qu’ils avaient pris aux peuples va retourner aux peuples. Et tant que des hommes mourront pour elle, la liberté ne pourra pas périr ». Le discours est complété par celui de la comédienne qui est un véritable hymne à la vie.

Morgane Gauvin se produira à l’Alliance française les mercredis 23 et 30 novembre.
« Je joue donc je suis », un spectacle à ne pas manquer.

Les élèves de terminale L, promotion 2017 : Adel Ahmed-Yahia, Mathilde Calvino, Eléonore Cotte, Louise Mulheim