Dans la continuité de leur projet de classe, portant sur l’étude du patrimoine archéologique des Émirats, les élèves de CM2 de l’école de Sharjah ont eu l’énorme privilège de visiter le site archéologique de Masafi (situé près de Fujeirah).
Un site découvert en 2003 par la Mission archéologique française sur lequel cinq campagnes de prospections et de fouilles ont déjà été menées depuis 2007.
Le site s’étend sur près de 4km et se concentre sur la découverte d’un « habitat » datant de l’âge de fer (1er millénaire avant JC).
Pour permettre aux élèves de comprendre en quoi toutes les fouilles réalisées aident les chercheurs à reconstituer l’histoire des peuples anciens, le paysage de l’époque ou encore les échanges commerciaux qu’il y a pu exister dans cette région, la visite du site a été effectuée à travers cinq ateliers :
- la fouille d’un habitat (observation et croquis)
- la géoarchéologie (études et relevé des couches de terre)
- la céramologie (étude et dessin des céramiques / remontage et collage de vrais tessons)
- le tamisage
- le système d’irrigation de la palmeraie
La fouille d’un habitat
Au cours de cette activité, l’équipe d’archéologues a présenté aux élèves ce à quoi ressemblait le site de Masafi avant et après les fouilles, mais surtout comment ils s’y prennent pour trouver des morceaux d’objets et comprendre leurs origines.
L’équipe a ainsi montré aux élèves quelques « pièces » retrouvées sur le site telles que : des fragments de coquillages, une pointe de fer en bronze, des bouts d’os, etc. Des objets qui sont collectés, étiquetés méticuleusement et enregistrés avant d’être apportés à des spécialistes chargés de découvrir ce à quoi servaient ces objets et définir l’époque à laquelle ils datent.
Les élèves ont aussi pu apprécier l’une des découvertes réalisée par l’équipe à savoir la présence d’un foyer (espace spécialement aménagé pour y faire du feu) qui confirme, pour les chercheurs, l’hypothèse que le site de Masafi était un village constitué de petites maisons. Ils ont par la suite pu en déduire que l’agencement en hauteur sur une colline rocheuse et sous forme de terrasses, permettait aux habitants de surveiller la zone et de cultiver l’oasis située en contre-bas de leurs habitations.